L’affaire Jeansagne – Celine Hugues

L’affaire Jeansagne m’a attirée grâce à son résumé très bref mais très énigmatique. La couverture m’a également tapé dans l’œil, je la trouve juste magnifique. Je remercie donc son autrice, Céline Hugues, pour sa confiance et pour cette belle découverte. En effet L’affaire Jeansagne est son premier roman et il est plus que réussi ! Je vous en dis plus dans la chronique ci-dessous. 😉

Titre : L'affaire Jeansagne
Auteur : Céline Hugues
Genres : Roman, Thriller, Policier
264 pages en auto édition

Voici la 4ème de couverture :
« A Brest, Élise, avocate, est chargée de défendre une cliente dans une étrange affaire de meurtre. Mais quand l'enquête devient personnelle et qu'elle se trouve suspectée par le lieutenant Anthony Le Goff, saura-t-elle garder son sang-froid ? Toutes les vérités sont-elles bonnes à découvrir ? »

    Les personnages :

Pour moi, le lieutenant Le Goff est celui qui prend le plus de place dans L’affaire Jeansagne. Mais c’est bien Elise qui est la plus attachante et la plus émouvante. C’est le personnage que j’ai le plus apprécié. On vit les épreuves avec elle.

Pour revenir au lieutenant Le Goff, je dirais qu’au départ il apparaît comme un homme un peu macho et très individualiste. Puis au fil des pages je trouve qu’il s’adoucit un peu et j’ai fini par m’y attacher également.

Je dois quand même vous expliquer une chose sur la construction du roman : La première personne est utilisée (quasiment) tout au long du livre. Mais l’histoire est racontée de différents points de vue. On alterne entre être dans la peau d’Elise, du coupable, de Le Goff ou encore de son stagiaire Tanguy Guéguen.

Je n’apprécie en général pas spécialement les romans à la 1ère personne comme vous pouvez vous en rendre compte dans ma chronique de Un témoin qui a du chien. Mais ici je dois avouer que j’ai beaucoup aimé vivre les aventures avec « les gentils » mais aussi avec « les méchants ». On a vraiment toutes les façons de penser et c’est très plaisant. D’autant plus que l’autrice n’est pas tombée dans le piège de faire des répétitions. L’histoire avance, on ne lit pas deux fois la même chose.

Le seul petit détail qui m’a gênée est le manque d’indication au moment des changements de narrateur. A chaque début de chapitre je devais réfléchir pour savoir si c’était Elise, Le Goff ou un
autre qui parlait. En fait c’est surtout gênant quand on pose le livre un grand moment car quand on est dans l’histoire on s’en rend beaucoup moins compte.

    L’intrigue :

Celle-ci évolue au fil des pages. Au départ on a une petite intrigue initiale qui découle rapidement vers une autre, au centre de laquelle se trouve Elise. Ensuite on suit l’enquête et les investigations des policiers. Forcément il y a des avancées, des erreurs, des fausses pistes, etc. Comme dans toute enquête policière.

Je ne pourrais pas en dire plus pour ne pas spoiler mais je me suis bien fait attraper par l’intrigue de L’affaire Jeansagne. J’enquêtais avec Le Goff et Guéguen et je me suis parfois laissé tromper, parfois non mais ce qui est sûr c’est que je n’avais pas du tout envie d’abandonner la lecture. J’aurais même voulu la terminer plus vite, c’est bon signe en général 😊.

    Le dénouement :

Ici aussi je ne vais pas pouvoir vous dire grand-chose. Tout ce qu’il faut savoir est que le dénouement est encore mieux que le reste du roman. Il est vraiment bien construit et on ne comprend tout que dans les dernières pages. J’aime beaucoup cet effet de suspense jusqu’au bout. En plus il n’y a aucune longueur, là juste pour faire patienter le lecteur, comme c’était le cas dans La maison de poupée de M.J. Arlidge. Dans L’affaire Jeansagne l’enquête évolue jusqu’au bout.

En prime, le dernier chapitre nous laisse imaginer la suite et l’avenir d’un personnage. Cela est fait de façon assez fine, même si j’avoue que j’ai relu cette dernière page pour être sûre de bien comprendre.

    Conclusion :

L’affaire Jeansagne est un roman policier, le premier de Céline Hugues. J’ai beaucoup aimé cette lecture dont la construction est originale. En effet à chaque chapitre on est dans la peau d’un personnage différent, toujours avec l’utilisation du « je ». Cela demande une petite gymnastique mentale mais on l’oublie vite tellement l’intrigue est prenante. Le dénouement est dans la continuité, gardant le suspense jusqu’au bout du roman.

En résumé j’ai vraiment apprécié ce livre et je vous recommande vivement de le lire.

Pour les fans de policiers et d’enquêtes vous pouvez retrouver mes chroniques ici, tout particulièrement ces romans : Un assassin parmi nous de Shari Lapena et Abîmes de Sonja Delzongle. Ils sont tout aussi prenants que L’affaire Jeansagne.

Pour les autres, n’hésitez pas à fouiller mes autres chroniques ici

A bientôt
👋