Vignes sanglantes - Jean-Alain Gence & Gérard Legrand

     Chronique - Policier

Ma chronique du jour concerne un roman policier écrit à 4 mains. C’est également le premier livre de ses auteurs. Il décrit deux enquêtes pour les meurtres d’une jeune fille et d’un gendarme, le tout dans une bourgade tranquille.

Un autre livre écrit à 4 main : Sleeping Beauties de Stephen et Owen King

Titre : Vignes sanglantes 
Auteurs : Jean-Alain Gence et Gérard Legrand 

Genre : Roman policier 

226 pages aux éditions Vérone

Avant de débuter ma chronique, je vous invite à ne pas lire le résumé au dos du livre. Il donne trop de détails : une action qui se déroule vers la page 150 (sur 226 !) y est spoilée. Je trouve cela dommage.

En ce qui concerne le roman, je l’ai trouvé moyen. Je vous détaille tout ça ci-dessous.

    Les personnages :

Ils sont assez nombreux et pour la plupart apparaissent dès les premiers chapitres de vignes sanglantes. Je ne peux pas dire qu’on ne les connaît pas car leurs métiers et liens de parenté sont donnés mais il n’y a pas vraiment de mise en situation. Le passé de tous n’est pas connu et j’ai eu un peu l’impression de lire un tome 2 sans avoir lu le 1. C’est un peu frustrant mais au bout d’un moment on s’approprie quand même les personnages.

En revanche je n’ai pas réussi à me mettre dans leur peau ou à ressentir de la sympathie pour l’un ou l’autre. J’ai vécu ce roman comme une spectatrice, depuis l’extérieur. C’est un peu dommage car je pense que plusieurs personnages avaient du potentiel. Je pense surtout au gendarme Grandjean et à Isabelle Lebrun, qui sont appréciés là où se déroule l’action. Il aurait, je pense, fallu présenter d’avantage leur caractère ou leurs pensées pour renforcer leur capital sympathie.

    L'intrigue :

Là, ça se corse un peu. J’ai eu l’impression de lire un documentaire sur les procédures des gendarmes et de la justice plutôt qu’un policier à suspense.

Je ne doute pas que tout soit très réaliste car les auteurs de Vignes sanglantes sont d’anciens policiers, mais ce qui intéresse un lecteur c’est le suspense, les rebondissements, une enquête passionnante … Ici je n’ai rien trouvé de cela. Les gendarmes progressent rapidement dans leurs recherches, les suspects avouent leurs crimes et à mon sens il n’y a pas eu de revirement de situation.

De plus le style est un peu "à l’ancienne" : les phrases sont longues et certains passages très (voir trop par moments) descriptifs. Cela ne m’a pas vraiment dérangée mais ne m’a pas aidée à accrocher au livre.

    Le dénouement :

Comme dit plus haut, les deux enquêtes sont bouclées par les gendarmes sans grand suspense. J’ai quand même apprécié de connaître les meurtriers et de ne pas avoir une fin ouverte.

Dans les derniers chapitres on a deux révélations concernant des liens entre plusieurs personnages. Ça n’apporte rien au reste du livre mais j’ai préféré ces passages, plus personnels et portés sur les émotions. Je pense que Vignes sanglantes aurait été plus prenant si tout le livre avait été écrit de cette façon.

    Conclusion :

Vignes sanglantes est un roman policier très réaliste mais où le suspense manque. Le style "old-school" se laisse lire mais il manque à mon goût des éléments permettant de s’identifier aux personnages et de s’y attacher. En résumé, un policier moyen pour ma part.

Si vous souhaitez un roman avec plus de rebondissements, je vous conseille celui-ci : Le dernier acte de Christophe Castagné.

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